Quand l'appel de l'Armagnac se fait irrésistible ...

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Enored a écrit:: ... les Trévière s'y installent à l'appel d'une cousine.

Gascogne visitée, Gascogne quittée ... sans doute un peu à regret. S'éloigner de l'océan, des gens vite découverts et appréciés, une promesse de repasser. Difficultés donc à quitter un duché où l'on aurait du s'installer sur une promesse d'un ailleurs peut être meilleur. Peu importait, l'essentiel était de rester non loin de lui. Promesse faite de ne pas le quitter, même s'il faut s'éloigner de l'océan, promesse respectée.

Et puis, parait-il il y aurait un fleuve... bien bien ... soit... c'est pas la mer, mais c'est de l'eau il parait ... Bougeons, donc, mais pas trop longtemps. Léger sourire à cette pensée. La rouquine qui ne vivait que pour et par les routes ... voilà qu'elle réclamait qu'ils se posent enfin. C'est qu'ils commençait à peser le petit bout de rien.

Gascogne quittée donc, et entrée en Armagnac au petit matin. Nouveau comté à découvrir, nouvelle vie à entamer. Celle où il était le temps de se poser, se poser pour étudier et pouvoir naviguer, se poser le temps d'ouvrir une échoppe et faire faire les voiles du futur bateau, se poser le temps de laisser le petit bout de rien arriver. Légère grimace à cette pensée alors que gorge serrée, consciente des risques l'Irlandaise tenta une fois de plus de masquer son malaise. Tant qu'il ne serait pas là, cette angoisse ne disparaitrait pas.

L'Armagnac donc, son fleuve, ses forêts, son message d'accueil du douanier ... arf ... les lances n'étaient pas autorisées ... Petit oubli de la cousine ? sans doute. Léger soupire d'agacement alors qu'on lui remettait le courrier en question. Lecture rapide et ... grognement de mécontentement. Le courrier parcouru, il faudrait y répondre, sans doute, voir avec la cousine Cerise si elle avait prit les dispositions pour leur passage ou s'il faudrait écrire au prévôt ... ils étaient attendus bon sang ... et voilà, alors que son humeur s'était améliorée, là voilà à nouveau agacée, énervée ... d'humeur plutôt mauvaise ... soupire.

L'Armagnac donc, et Eauze, première étape du périple d'Armagnac avec au bout, Muret, l'installation, l'ouverture, peut être sans doute, d'une auberge, celle et c'était certain de son échoppe ... des projets, un avenir ... les choses changeaient ... Eauze donc, l'Irlandaise retint son cheval lorsqu'ils passèrent devant une auberge dont l'aspect extérieur semblait plutôt agréable .. ils y descendraient donc le temps de se rafraichir un peu et se reposer ... avant l'étape du lendemain et ... la rencontre avec la rousse cousine ...

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Enored a écrit:: Muret ... terminus tout le monde descend ...

Les villes défilaient depuis leur départ de Gascogne. Une ville, un jour, un jour, une ville, une ville par jour. Pas vraiment le temps de se poser, pas vraiment le temps de s'arrêter, sans doute la hâte d'arriver. Et puis .. et puis Muret enfin ...

Ville découverte aux premières lueurs de l'aube, celle quand le soleil fait saigner le ciel en le déchirant de ses rayons. Ciel rouge sang, ciel carmin pour accueillir la petite troupe fatiguée dans la ville où ils avaient décidé de s'installer.

Ciel rouge sang, fleuve carmin entourant la ville se teintait des mêmes couleurs que l'azur rougeoyant. L'Irlandaise avait retenu son cheval un temps, juste avant de franchir les remparts. Ce temps où, le soleil franchit la barrière de l'horizon créant dans les quelques nuages présents une déchirure rouge-orangée et puis ... et puis l'astre solaire à l'horizon, boule de feu s'élevant alors qu'elle lachait la bride de sa monture.

Rentrer en ville, s'installer, trouver une auberge libre pour se poser le temps de faire construire ... faire les papiers acquérir son échoppe. S'acquitter de tout ce qui lui permettrait de s'installer enfin. Se poser, le temps de le laisser venir au monde. Les murs franchis, la rouquine descendit de cheval, tenant sa monture d'une main, l'autre calée au creux de ses reins, elle avança dans les rues qui longeait la Garonne. Au bord de l'eau c'est là qu'elle s'installerait ...

Au détour d'une ruelle, une taverne abandonnée. Visite faite, elle convenait. Des chambres pour loger tout le monde, une arrière court donnant sur le fleuve, un espace suffisamment vaste pour accueillir villageois et gens de passage, c'était parfait tout simplement. Un coup d'oeil vers le môme des rues qui ne la quittait plus. L'enfant comprit sa mission, il installerait le tout, cette fois, l'Irlandaise s'en sentait incapable. Elle se cala derrière le comptoire, l'observant faire, donnant des directives, ainsi passa la première journée lors de leur arrivée ...

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Au revoir Minizan, Bonjour Muret.

Ici ou ailleurs, là ou autre part, pour la blonde c’est du pareil au même, ou presque hein faut pas exagéré, il est des endroits ou il ne fait pas bon vivre surtout vu le type de population…un endroit ou elle ne retournerait sous aucun prétexte la Provence… tout sauf ça, retourner en Flandres, en Bretagne, à Lyon quitte à raviver des bons et des mauvais souvenirs, mais pas la Provence ! Bon Minizan rien à voir avec la Provence, plutôt en Gascogne… Minizan…elle avait cru qu’ils s’y installeraient vraiment, qu’elle débuterait sa nouvelle vie là bas, sur les bords de mer et puis finalement non ils étaient partis, ne s’étaient pas installés…l’alchimie entre eux et la Gascogne ne s’était pas fait voilà comment elle ressentait la chose la Bretonne en découvrant Muret au petit matin sous les premières lueurs de l’aube. L’alchimie ne s’était pas fait et cela ne lui posait aucun problème, sa seule attache tenait en ses compagnons de voyage, alors là ou ailleurs du moment qu’ils étaient ensemble, cela ne lui posait pas de soucis…bon elle était un peu injuste, elle avait laissé quelques personnes importantes pour elle en Flandres, mais les reverraient-elles un jour ? Ca elle en était moins sure…

Soupire là, soupire de fatigue alors que son regard se porte sur la ville qui se dévoile devant eux au fur et à mesure du levé de l’astre solaire, cette fois ci, c’est la bonne au moins pour quelques mois… elle l’espère pour eux tous, pour son amie qui arrondi de plus en plus.

Auberge trouvée, affaires posées et blonde qui s’étend sur son lit, et ferme les yeux sur une simple pensée " aller juste un petit moment de détente, juste un tout petit avant de sortir"….et quelques secondes plus tard, elle était parti dans le monde des songes, s’en sans apercevoir, d’un coup d’un seul, un sommeil lourd, profond et réparateur l’avait emporté, ce n’est que lorsque les cloches de l’église sonnèrent et la réveillèrent en sursaut qu’elle s’en rendit compte…

Ma Doué, j’ai dormi combien de temps ?

Main qui passe dans ses cheveux et corps qui s’extirpe difficilement du lit…mon Dieu qu’elle est fatiguée, pourtant elle a dormi et pas qu’un peu à en croire la position du soleil qui se trouve presque au zenit…

"Allez secoue toi…bouge toi"… qu’est ce qu’elle se sent fatiguée, pas possible elle a du attrapé quelque chose…toilette rapide et blonde qui descend à l’auberge et s’installe à une table…oui vraiment lasse, ça lui ressemble pas…ca passera surement avec la bière fraiche que vient de lui apporter le tavernier, c’est juste un coup de fatigue oui juste ça…

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Enored a écrit:: Première journée, pas vu passer et puis soudain ... pas vu Caline. Etrange .. le soleil était haut dans le ciel et ... l'Irlandaise se rendit compte qu'elle n'avait pas prévenu qu'elle avait dégoté l'endroit parfait. Bien, pas grave ...

Tenter une sortie malgré la chaleur, pour trouver la Bretonne ça ne devait pas être compliqué. Retrouver l'auberge où ils s'étaient installés. Doucement, découvrant une rue après l'autre, l'Irlandaise profita de sa recherche pour observer la ville qui serait sienne au moins un temps.

Les toujours elle ne connaissait pas, les jamais, elle s'en méfiait à présent. Main qui se pose sur le ventre arrondit, un léger sourire alors qu'elle poursuivait sa route. Le calme des rues, la quiétude de Muret la séduisait à chaque pas.

Un pas, un autre, encore un autre, doucement, prendre son temps ... et puis la bonne auberge ... un coup d'oeil par la fenêtre et puis ... une blonde attablée, un blonde épuisée ... froncement de sourcils alors que la porte est poussée.

L'Irlandaise s'installa en face de Caline, commanda un verre d'hypocras, et planta son regard dans celui de son amie.

Dis t'as l'air plus épuisée que moi et ... c'est peu dire qu'est ce qui t'arrive ?

Simple, directe, pas besoin de chichis entre elles. Main qui se pose sur son ventre et léger froncement de sourcils. Quelque chose qui ressemblait à une contraction peut être ... sans doute ... depuis peu, elle en sentait une de temps en temps, le 'petit bout de rien' ne tarderait plus à pointer le bout de son nez, si elle ne prenait pas le temps de se reposer, trop tôt, c'était trop tôt ... enfin ... après tout elle n'en savait rien. Peut être que Caline avait raison, il était temps d'aller voir un médicastre ...

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Installée légèrement en arrière, pas avachie mais presque, la Blonde porte à ses lèvres sa chope. Gorgée prise et liquide qui descend doucement tandis que la Bretonne ferme les yeux l’espace d’un instant pour en savourer la fraicheur... toujours aussi lasse, fatiguée, même une bonne bière - et celle-ci sans être particulièrement bonne n’est pas mauvaise – donc même ça, ne lui redonne pas un petit coup de vie, non elle a qu’une envie celle de remonter là haut et de dormir, dormir, dormir…soupire, elle s’attendait à quoi ? Re soupire...que son état soit juste du à la chaleur, même si elle se doute que non…même si là maintenant elle se doute du pourquoi…

Porte qui s’ouvre sur l’irlandaise, et une Caline qui se redresse presque inconsciemment, très légèrement sur son siège, l’habitude de ne pas se laisser aller, l’habitude de faire en sorte qu’on ne se demande pas si elle va bien ou pas pour ne pas répondre à des questions auxquelles elle n’a pas envie de répondre …système comme un autre de protection.
Ses azurs suivent la rouquine aux flancs de plus en plus arrondis tandis qu’elle s’avance et s’installe en face d’elle, commande et émeraudes dans ses prunelles … "aie, elle a remarqué " ..

Dis t'as l'air plus épuisée que moi et ... c'est peu dire qu'est ce qui t'arrive ?

Sourire léger à peine esquisser, comment pouvait-elle croire lui cacher quelque chose ? Imbécile, stupide d’avoir ne serait ce pensé ça qu’une seconde, Eno…la seule personne d’encore vivante à la connaître mieux que bien, à savoir déceler les petits changements, les petites choses qui trahissent ses changements d’humeur, ses sentiments…d’un autre coté…là, presque n’importe qui, elle en est certaine, peut voir sur son visage sa fatigue, sa lassitude…bref l’état dans lequel elle se trouve.

Ne t’inquiète pas …c’est la chaleur…je n’ai pas l’habitude…- léger sourire et bière de nouveau portée à ses lèvres…- …la fatigue de la route, de tout ce qui c’est passé ces derniers temps …bref toussa quoi…ça passera avec un peu de repos…

"Ces derniers temps" pour ne pas dire la Provence..."toussa" pour ne pas préciser en plus qu’elle est sujette aux cauchemars, des cauchemars violents, ou les événements passés se mêlent pour la tourmenter la nuit…
Le tout bien mélanger pour donner une Caline fatiguée, épuisée, extrêmement lasse…alors si par-dessus ça, elle a attrapé quelque chose…

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Enored a écrit:: Un hochement de tête, pas la peine d'insister. La Blondinette n'en dirait pas plus. L'Irlandaise la détailla un instant avant de lui sourire. Sa commande apportée, elle dégusta une gorgée avant d'annoncer la nouvelle.

Il est vrai que ... ces dernières années ne nous ont pas épargnées, peut être pourrons nous trouver un peu de repos ici ... peut être ... Un sourire léger qui se transforma en légère grimace. Une contraction encore ... Le 'petit bout de rien' semblait vouloir pointer le bout de son nez ... Etait-il temps ? elle n'en avait aucune idée. Ne pas aborder le sujet.

Je crois que ... le petit monstre sera très doué à la soule ! ah au fait ... J'ai trouvé, au bord du fleuve, une taverne inoccupée. J'y ai installé le Poitin Still. Enfin je ... Rassurer la Bretonne de suite C'est Pipo qui a tout fait, tu sais le môme qui m'a déjà aidé à Mimizan, il a voulu me suivre je n'ai pas dit non. Bref, il a tout mis en place, là je l'ai envoyé au marché chercher de la laine s'il en trouve. Un silence le temps d'avaler une nouvelle gorgée C'est drôle, certaines choses ici, font écho à la Provence, le Baron de St Saen, tu dois te souvenir de lui Nkhan, habite ici ainsi que ... si je ne me trompe pas le père d'Alix, si tu te souviens d'elle, du coup ça m'a fait penser à Stephandra ... Tiens d'ailleurs, il serait temps que je lui écrive à elle.

Un silence, une autre gorgée, à l'affut de ses sensations, l'Irlandaise cherchait à savoir, sentir si le moment était proche ou non ... tout semblait ... calme ... le futur joueur de soule semblait s'être endormi.

Si ça te dis, j'aimerais bien découvrir les rues ... tu m'accompagnes ? à deux ce sera plus agréable et je sais que tu n'as pas ton pareil pour explorer une ville inconnue ... seulement ... il te faudra un peu de patience je suis très au ... ralentis.

Un sourire, et un espoir ... qu'il pointe très vite le petit monstre futur joueur de soule ...

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Léger sourire fatigué à l’évocation du p’tit bout futur joueur de saoule, s’il avait que le dixième de l’énergie de ses parents, il risquait fort d’être un grand joueur de saoule nuance ! Bière portée aux lèvres pour la vider…froncement de sourcil inquiet à l’évocation de l’installation du Poitin Still, vite rassuré par la rouquine, Pipo c’est chargé de tout…sourire, son amie devient de plus en plus raisonnable au fur et à mesure que son état avance, pas plus mal, ça lui évitera de s’inquiète plus que de raisonnable…elle en a pas trop l’énergie en ce moment…
Évocation de Nkhan, de la Provence, souvenirs qu’elle aimerait oublier, mais on n’oublie jamais les vies que l’on a prise…puis proposition d’un petit tour.

Oui je me souviens parfaitement du Baron de St Saon et de tous ceux que l’on a rencontrés en Provence d’ailleurs…des fois je préférerais oublier …
Haussement d’épaules, évocateur d'un "c'est ainsi, on n'y peut rien" alors que la blonde se lève, toujours aussi fatiguée d'ailleurs... et là d’un coup elle hésite, jette un regard vers les chambres en haut, puis vers son amie, elle s’apprêtait à lui dire oui pour la balade et là ben rien que le fait de se lever ça l’a fait hésiter…main dans les cheveux et vilipende en esprit "allez secoue toi, un p’tit tour te ferra p’etre du bien."...soupire de fatigue et décision qui se prend.

Oui allons faire un tour, ça me ferra surement du bien…- légère pause alors qu’elle attend que son amie se lève à son tour - pour se qui est d’explorer une ville oui j’ai pas mon pareil - sourire en coin... en fait pour moi il y a pas de meilleur moyen pour connaître un endroit que de s’y perdre…toujours partante ? -ouverture de porte, attente de son amie -...pour la patiente, ça ne me pose aucun soucis surtout aujourd’hui…un escargot irait surement plus vite que moi, tu iras surement plus vite que moi même....je me sens et je suis tellement fatiguée que ça me donne l'impression d'être une de ces vieilles qui se trainent dans les rues…- soupire à nouveau - …en fait, je ne dort pas très bien ces temps ci...je fais de plus en plus de cauchemars la nuit…

» Quand les Trévière arrivent en Gascogne
» Le long du Rhône, quand des pas égarés mènent vers la mer.